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Concentré d'adolescence.

17 juin 2012

#34

Théo

De toi il ne me reste que le prénom
Quatre lettres
Et un vague souvenir de ton visage
Voilà, 4 lettres et un souvenir flou
Presque rien

Et je m'en veux de n'avoir pas osé
En savoir plus
Je sais juste dans quelle classe tu es
Moi qui déteste ça
Catégoriser les gens par leur métier ou leur filière
Tu sais, on dit que les question que l'on pose en premier
Lorsqu'on rencontre une personne
Pour la première fois
Les premières question
sLes premiers échanges sont sur le métier qu'on pratique, le niveau scolaire etc
Que de choses superflux
Qui ne permettent pas de connaître les gens
Je trouve ça horrible...

Oui, je m'en veux de n'avoir rien fait
Pour en savoir plus sur toi,
Sur vous

 

Je t'ai rencontré dans ce train
Toulouse-Lille
On s'arrêtait tous les deux à Lyon
Je t'ai vu rentrer à Nîmes
T'as posé ta guitare au-dessus
Tu t'es assis à côté de moi
J'ai pas tout de suite osé
T'aborder
J'ai fini par le faire au bout d'une heure
Par l'intermédiaire d'une feuille de papier
Un mot/Une question
« Musicien? »

 Ça a suffit
Parfois il suffit de peu
D'un rien
Pour que « ça prenne »
On a parlé
Jusqu'à l'arrivée du train
J'ai eu peur que tu t'en aille
Juste après, à la descente du train...
Mais t'es resté
Chance
Tu allais au même endroit que moi
Ou presque
Disons, dans la même direction

Tu m'as fait rire, tu sais
Lorsqu'on est rentré dans le métro
Quand tu m'as dit
« Bon, là, le but c'est de rentrer dans la rame et de prendre la première place assise »

Les regrets ouais...
Je suis sûre qu'on se serait bien entendu
Même tes amis
Que j'ai croisé
Ont été adorables avec moi
J'aurai tellement aimé
Faire partie de tout cela
De tous ceux...là
J'aurai adoré
vous connaître mieux

 

Mais je n'ai rien pris
Pas de numéro, pas d'adresse
Même pas de nom de famille
Juste un prénom, Théo
Quatre lettres
Rien...
Et les regrets
Je ne te reverrai pas
Je ne vous retrouverai jamais

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28 mai 2012

#33

Savoir finir Assis l'un à côté de l'autre sur ce très vieux lit, dans cette très vieille chambre qui a vu grandir notre amour. Tes yeux sont couverts de brume, ruisselant en cascade sous tes paupières ; entre tes lèvres, le souffle se brise à la même cadence que ton cœur. Pourquoi ? Il s'est enfui, il est parti le petit quelque chose qui brûlait dans nos tripes, nous consumait dans la moiteur des corps enlacés sur les draps. C'est vrai, on était déraisonnés, on s'est bien trop bien trop aimés, à en vomir. Jusqu'à l'écoeurement. Ecoeurés, c'est ce que nous sommes, sans cœur dans nos poitrines vides d'envie. Ça ne fait même plus mal, tu sais, c'est une amertume à laquelle on s'accoutume, à la longue. Trop longue. Trop longue cette histoire, on aurait dû, savoir, penser, être sages n'est pas notre qualité mais quand c'est trop loin, tu ne fais pas marche arrière. Tes joues sont pâles, tu n'as donc plus ce sang qui t'enflammait sous les soupirs ? Et ton corps, toujours tendu vers moi, toujours pont au-dessus des qu'en-diras-t'on. Il est mou, avachi, il meurt ton corps, tu l'abandonnes. Ne fais pas ça. Les deux mains sur le rebord de la falaise, toi comme moi, on refuse de se donner. A quoi ? Au vide. Au vide l'un sans l'autre. C'est fou comme on apprend vite à ne plus se passer d'une présence... Mais là, je le sais, tu le dis, on n'apprend jamais rien qu'on ne doive oublier. Il faut désapprendre à s'aimer. Pas comme on l'a fait, pas si loin que ce qu'on a fait c'est trop c'est dur de savoir si on aurait eu le choix parce que l'on n'aurait rien choisi d'autre. SAVOIR FINIR Ce sont tes mains qui me font le plus de mal. Elles se serrent, elles convulsent, les spasmes se propagent dans mon dos et ça craquelle. Il y avait un quatuor à cordes un soir, et ta voix qui se laissait porter sur les trilles. Mais une corde ça casse, un violon ça joue faux parfois, et trop souvent j'ai perdu l'harmonie. Partager les fautes, non, c'est tout moi j'en conviens c'est vrai et tu le sais, et tu aimerais que ce soit toi aussi pour n'être pas juste toi à pouvoir haïr. Même ça je te l'enlève. Tu ne souris plus. C'est là comme un dard enfoui sous le sable, traître qui déchire la chair tendre où elle est protégée. C'est le blanc que tu portes le mieux, je te l'ai déjà dit ? Tes yeux prennent la couleur d'une plage d'enfance après la pluie, celle où tu cours toujours et je t'attrape et tu ris. C'est comme un chant dans mes souvenirs, un sifflement d'oiseau entre un ruisseau qui fuit. Et sur les eaux fraîches file une barque de bois clair où nos noms sont embrassés. Elle ira jusqu'au bout, elle, tu l'as dit « jusqu'à la mer » ; mais pas nous. Ta bouche inerte et j'y pose un adieu. Ta main qui tremble et je la serre encore. Ton corps comme mort que j'enlace comme avant. Tes yeux qui pleurent et je pleure à mon tour. Oui j'ai aimé quelqu'un. Oui, quelqu'un m'a aimé. Comme les enfants qui s'aiment. Simplement savent aimer.
27 mai 2012

#32

Avant il s'arrêtait parfois de pleuvoir assez longtemps pour que les étoiles sortent.
Et c'était joli.

Temps pluvieux.

Divagation :
J'ai eu envie de dessiner, ce que j'ai fait. Les formes se mélangeaient à merveille au commencement, et puis ça m'a lassé. C'est devenu laid, comme ça, d'un coup. Comme s'il n'y avait qu'un seul instant éphémère à la beauté. C'est bizarre comme sensation, alors je me suis mis à écrire. Les mots s’enchaînaient parfaitement, jusqu'à ce qu'ils s'épuisent et que leur temps soit passé. C'est fou... et ça m'a perturbé, je me suis dis que mes dessins ainsi que mes textes me ressemblaient, qu'ils étaient comme moi, qu'ils se perdaient, se cherchaient, s’effaçaient, qu'ils avaient eu leurs heures de gloire mais qu'aujourd'hui il ne restait que l'image d'eux-même sur le papier... Tel la mienne dans la réalité..
C'était bien quand même.
C'était joli.


ORAGE.

4 mai 2012

#31

 

Elle l'attendait dans le froid depuis de longues minutes durant lesquels les questions fusaient dans sa tête :

 

« Et si elle ne venait pas? Est-ce que c'est le bon endroit? Et le bon jour? Est-ce qu'elle se souvient seulement de moi? Des souvenirs que nous avions fabriqués? »

 

Elle l'attendait immobile, mais dans sa tête ses pensées s'agitaient, virevoltaient, s'animaient, se croisaient, s'entrechoquaient, naissaient, criaient, s'envolaient puis s'éteignaient.

 

Les personnes qui la croisaient se faisaient de plus en plus rares. Elle ne s'était jamais sentie aussi paumée. Seule, dans le froid.

Personne ne faisait attention à elle, cette fille plantée presque au milieu de la place, qui ne bougeait qu'à peine le pied au rythme de la musique qui sortait de ses écouteurs, essayant de faire taire ses angoisses. Elle voulait juste que tout cela s'arrête et que Nim arrive.

 

Au milieu de ce brouhaha, cette confusion totale, ce chaos, un seul mot lui venait à l'esprit. Clair, précis. C'était le seul mot auquel son cerveau avait décidé de donner du sens.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, c'était en allemand que ses émotions avaient décidé de se déguiser....[ANGST]

4 avril 2012

Comme vous l'aure sans doute remarqué, je ne suis

Comme vous l'aure sans doute remarqué, je ne suis pas très présente sur ce blog depuis un peu plus d'un mois. Pour cause, un problème de connexion internet qui dure. Je ne peux mettre le blog à jour que depuis le lycée et je n'ai pas forcément le temps pour ça, du moins pour relancer le projet.
Ceci dit, je publie toujours ceux qui m'envois leur texte (sauf ceux qui le font via facebook).
Merci à ceux qui continuent de faire partager le projet.
N'oubliez pas que ce projet, c'est surtout vous qui le construisez. Donc écrivez, partagez!
Merci!

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6 mars 2012

#30

Un baiser.Ses lèvres.Ses mains sur mon visage.Son regard dans le mien.Ma main dans la sienne.Un sourire.Le coeur qui s'emballe.

 

Un baiser.Ses lèvres,sa langue.Ses mains dans mes cheveux.Nos regards clos.Mes mains dans ses cheveux.Nos souffle perdus.Le coeur qui s'envole.

 

Un baiser.Ses lèvres,sa langue.Ses mains qui courent,son corps pressé contre le mien,debout dans la rue.Malgrès le regard des passants,mes mains,ses cheveux,son dos,son visage,son cou.Reprendre son souffle.

 

Un baiser,une nuit.Un baiser,ses lèvres,sa langue,ses morsures.Mon cou sous sa bouche.Moi sur elle,son visage,ses yeux fermés,couvrir de baisers,entendre soupirer,presser contre soi.Ses mains.Sur le tissu.Sous le tissu,contre mon dos,le long de ma nuque,glisser sur ma poitrine,mon ventre,mes hanches.Remonter.Ses seins,les miens.Plus de tissu,plus rien,rien que nous.Sentir frissonner,réchauffer son corps contre le mien.Frissonner encore.

Reprendre son souffle.Respirer son souffle,l'absorber tout entier.Sa langue,mes seins.Sa langue,mon ventre.Ma langue,elle.Elle,son corps cambré,brûlant.Ses respirations violentes.Ses mains agripées.A moi,aux draps,sa peau,sa peau,son corps,le mien,le notre.Le notre,notre coeur qui bat.Nos entrailles qui se consument,nos regards qui se plongent.Nos corps qui se serrent.Nos sanglots qui s'endorment.

 

Il n'y a pas de mot.Pas de rythme,pas de phrase existante pour décrire ce qu'on ressent à faire l'amour à une fille.Je crois qu'il n'y a rien pour décrire l'amour tout court,avec qui que ce soit.Rien n'a été plus précieux à ma vie que ces instants où j'ai senti qu'on pouvait aimer si fort,qu'on pouvait à se point rendre heureux une personne,la faire se sentir exceptionnelle,belle,grande et forte.Rien n'a été plus incroyable qu'on me dise tout ce qu'elle m'a dit,qu'elle m'ait aimé comme elle l'a fait.Simplement,certains pensent qu'il y a un bien et un mal.Certains disent qu'il y a un ordre logique.L'amour est bien plus compliqué que n'importe quel principe.Le bonheur aussi.Alors laissez moi vous dire que malgrés vos regards mauvais et votre mépris,malgrés vos histoires d'aberration,personne ne m'apprendra à aimer et à vivre.Personne.

20 février 2012

#29

Je t’aime. Je t’aime tellement que je finis par te haïr. Je n’aurais jamais dû. Je n’aurais jamais dû m’attacher à toi comme ça. Parce que t’étais trop loin, t’es trop loin pour que ce soit possible, pour que ce « nous » soit merveilleux. Putain comme j’en rêve. J’en rêve de ce « nous » tu sais. Elle me fait pousser des ailes cette hypothèse. Se dire qu’on pourrait enfin aller sur l’île tout les deux, rien que tout les deux, comme tu m’as promis. Tu me fais mal. Chaque jour qui passe est de plus en plus dur. C’est insupportable mais je me tais et j’essaie de ne pas y penser, de ne plus y penser. Par ce qu’au fond c’est toi qui me fais tenir, qui me donne envie de me réveiller chaque matin. Oui, même si t’es loin je me lève pour toi chaque matin, à espérer qu’on soit jeudi, pour enfin t’entendre, même si c’est à travers une machine. C’est dur tu sais. A croire que je choisi obligatoirement ce qui est compliqué, ce qui me fait mal. L’être humain est tordu, absurde et incohérent dans ses propos et dans ses sentiments. Mais tu me fais voler et ça, ça n’a pas de prix. L’amour que je te porte il est incontrôlable, insensé, magique... Il me fait sentir comme dans un putain rêve. A chaque fois.



19 février 2012

#28

Peau Ennemie
Je ne sais pas si je suis folle. Je ne sais pas si je suis normale ou anormale.
Tout ce que je sais: J'ai mal. Mon corps, je ne l'aime pas, je le subi. Je le contraint à l'épuisement.
Sévère. Acharné. Fou. Maladie infernale. Il n'a pas son mot à dire s'il veut manger. Il la ferme! Je le controle, il souffre. Il me controle, je souffre.
Il est gras, las, et m'encombre. J'arracherais sa graisse de mes mains si je pouvais. Tous les soirs, j'appréhende le moment devant la glace où il subira l'ultime jugement.
Es-tu encore plus moche et gros? As-tu perdu l'inutile qui t'entoure? Non, bien sur, il me répond. Il sent qu'il est de trop, qu'il faudrait qu'il parte. Il entend le fouet de la diète, de la faim futur, il se souvient du bruit atroce de la faim passé. "Abruti tu es un incapable, abruti, tu es si laid que personne ne prendrai plaisir à te regarder!" Il voudrait se cacher et partir, mais il reste avec sous sa peau un liquide immonde qu'il traine en regardant l'esprit comme un chien débile certain d'être tapé. Dégage, mon corps, vas-t-en , où si tu veux vivre, avoir une chance, fais toi tout petit, le plus fin possible. Je te torturerais des jours, et des années mais s'il faut que je te traine encore longtemps, ma loque mon cauchemar, t'a interet à rester mince, et à maigrir encore, sinon, je te laisserais au bout d'une corde. Mon esprit partira, et tu l'auras bien mérité. Maigris bougre d'imbécile, sinon ne compte plus sur mon âme pour te supporter...
.
 
J'ai baissé les yeux
Plus de miroir,
J'ai fait un voeu,
Presque croire
que l'image
changerai
de presage
Appeuré,
Plus d'espoir,
Je le hais
Poire
Vie hantée
 
Par sa graisse.
18 février 2012

#27

 

« C’est génial tout le soutien que tu m’apporte ! »

 

Il m’a remercié, comme tous les autres. Ils me remercient tous, sans savoir que leur musique, leurs concerts, leur disponibilité à mon égard : tout cela, c’est ce qui me permet de vivre. Des petits moments de bonheur à déguster…

Je ne dirai pas que ça arrive souvent ou régulièrement mais, quand c’est le cas, je ressens une immense joie. Pourquoi ? Je ne sais pas. Certains exultent lorsqu’ils gagnent une course ou un match, moi c’est la musique. C’est eux, c’est découvrir leur musique, une pépite musicale, un groupe ou un artiste. Oui, moi ce sont ces moment-là qui me font plaisir au plus haut point.

 

Le must, le nec plus ultra, la crème de la crème, la cerise sur le gâteau-quoique je n’aime pas les cerises…-, le centre du moelleux au chocolat, bref, le summum de mon bonheur, c’est quand ils me disent MERCI. C’est ce que j’apprécie le plus je l’avoue et pourtant cela arrive à chaque fois…

 

Ils me remercient à chaque fois sans savoir à quel point je suis heureuse de faire cela. Non pas juste contente, HEUREUSE !

Ils le font sans savoir la quantité de bonheur qu’ils me donnent en faisant cela, en étant heureux, en s’éclatant dans leur passion.

 

Ils me remercient à chaque fois mais ils ne sauront jamais à quel point je les ai aimé eux et leurs musique.

17 février 2012

#26

Je me rapellerai toujours de la première fois que j'ai pris la main de cette fille, et que mon coeur a dangereusement cogné contre ma poitrine, faisant affluer mon sang dans mes joues.
 
Je me rapellerai toujours la première fois où j'ai embrassé cette fille. C'était doux, c'était tendre, langoureux.
 
Je me rapellerai toujours la première fois où je l'ai déshabillée, où j'ai senti son souffle chaud dans mon cou, où j'ai parcouru tout son corps avec mes mains. C'était brûlant, c'était intense, passionné.
 
Je me rapellerai toujours la première fois où on est sorties ensemble en public. Le regard des gens. Leurs réactions.
 
Il y avait ceux qui nous regardaient de travers, presque avec dégoût.
Ceux qui étaient gênés en nous voyant.
Il y avait des groupes d'ados qui chuchotaient en rigolant dans notre dos.
Il y avait des beaufs qui nous regardaient d'un oeil lubrique. Qui nous sifflaient.
Il y avait ceux qui s'en foutaient: si tout le monde pouvait être comme ça, ce serait le mieux. J'aurais plus cette désagréable impression d'être anormale.
 
Je suis une fille qui aime une autre fille. Et pour longtemps. Quel que soit le regard des autres.
 
 
 
 
(texte que je dédie à A. si tu passes par là)

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  • Melting pot de rêves, de souvenirs et d'envies d'adolescents anonymes. Pour me contacter, bub.lies@live.fr. Je publie tout, tant que ça vient des tripes (j'accepte aussi les photos, dessins...). N'hésitez pas à commenter, "aimer" ou partager!
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